1996 : il faut sauver Beauséjour

Dès 1989, la municipalité étudiait l’utilisation de l’ancien hôtel Beauséjour qui se dégradait au fil des ans.

En septembre 1993, lors d’un conseil municipal, les élus Conquétois décident de déplacer la mairie sur le site de Beauséjour. Prenant prétexte du très mauvais état de l’immeuble, il est tout simplement envisagé de le raser et de construire un bâtiment neuf.

ASPECT s’élève contre ce projet et une pétition (recto - verso) adressée aux Conquétois recueille 535 signatures. La municipalité se décide enfin à réaménager le bâtiment existant.

L’hôtel est sauvé malgré quelques transformations regrettables, en particulier la disparition des cheminées qui conféraient à l’édifice un équilibre en cohérence avec son style.

La nouvelle mairie est inaugurée le 18 janvier 2000.

Ci-après, la lettre ouverte de l'ASPECT à Monsieur COUTURE, Maire du Conquet en 1996. (ce courrier a paru à la demande de ASPECT dans les journaux "Le Télégramme" et "Ouest-France")

La batisse Beauséjour en hotelA quelques jours des "journées du Patrimoine", le conseil municipal décide que l'hôtel de Beauséjour "ne fait plus partie du patrimoine local". Pourtant le projet de ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager), classait ce monument comme étant "d'intérêt patrimonial".

Un tel reniement survenant après vos nombreuses déclarations publiques sur l'identité Conquétoise et sur la sauvegarde du patrimoine nous laisse interloqués. Ne disiez-vous pas avec nous que l'histoire s'inscrit dans la pierre ? Rappelez-vous Monsieur le Maire : "Sauvons Beauséjour".

Une fois de plus, les Conquétois sont mis devant le fait accompli, alors que cette décision aurait mérité une consultation plus large de la population.

Il est de notoriété publique, que la rénovation d'un bâtiment possédant une structure saine dans son ensemble présente un coût de restructuration moins élevé que sa démolition et la construction d'un nouveau bâtiment, contrairement à ce qui a été publié.

C'est donc avec une tristesse partagée d'un sentiment de trahison que nous apprenons que vous livrez Beauséjour aux démolisseurs. Les générations futures ne comprendront pas que vous avez pu détruire une partie de notre identité et de notre passé.